Stockholm noir – L’argent facile – Jens Lapidus

stockholm noirEntraînant le lecteur dans les bas-fonds dune capitale en apparence aseptisée, Stockholm noir est le premier volet d’une trilogie criminelle où les réseaux cosmopolites de la mafia se livrent au trafic de cocaïne et au crime organisé.

Mrado, gros bras de la pègre yougoslave, est capable de briser d’une main les doigts d’un adversaire pendant que de l’autre il pince la joue de sa petite fille. JW, étudiant le jour, et simple chauffeur de taxi de temps en temps, rêve de devenir un caïd de la nuit et d’écraser les gosses de riches. Jorge, dealer latino, enrage derrière les barreaux. Mais plus pour longtemps… Tous trois sont engagés dans une course à l’argent facile, à la vengeance et s’affrontent dans un cocktail explosif. Passions, drogue, sexe, tout est là.

Dans un Stockholm de tous les dangers, qui n’est pas sans rappeler le New York des années trente où la violence pouvait surgir à chaque coin de rue, l’auteur nous embarque d’une écriture rapide et glacée dans un suspense sulfureux.
Jens Lapidus, 34 ans, a été désigné par la presse comme le James Ellroy suédois. Brillant avocat pénaliste, il a puisé dans ses longues heures passées dans les prétoires la matière brute de ce premier roman qui a enflammé tous les pays Scandinaves, et dont les droits de traduction ont été vendus dans vingt pays.

Un roman impressionnant et terrifiant au sein de la mafia Suédoise, loin des sentiers touristiques de Stockholm, ce livre parcourt les rues et les ruelles les plus malfamées de la Venise du Nord. Jens Lapidus prend trois personnages principaux, JW, Jorge, et Mrado, et tisse un portrait au vitriol de la vie la nuit, au rythme de la cocaïne, de la violence, du racket, de la vengeance.

Ce roman est envoutant, les chapitres utilisent un personnage à tout de rôle, les portraits vont se recouper, se lier, et se conclure dans une terrible scène finale. Très intéressant à lire également, les comptes rendus de l’action de la police et de la justice en parallèle.  Des passages, dans une typographie différente, qui replacent bien les actions des « héros » dans le contexte de la justice Suédoise.

Un mélange de genre, où chaque personnage brille par son charisme, dans son domaine. JW fasciné par l’argent de ses riches amis, va tenter de maintenir son train de vie en dépensant sans compter, lui qui vient d’une famille plutôt modeste. La grande soeur de JW a disparu depuis quelques années dans la nuit Suédoise, aucune nouvelles, Jonas va rechercher des indices, une photo de Ferrari jaune, des bonnes notes dans un cours de Suédois où elle n’assistait jamais, tout ça lui mettront la puce à l’oreille, mais ses différents trafics vont l’accaparer beaucoup plus.

Jorge, latino, en taule pour 6 ans suite à un trafic de cocaïne, il rêve de se venger sur les deux Serbes qui l’ont envoyé au trou, Mrado et Radovan le parrain. Jorge utilisant la prison comme un lieu pour tout connaître sur la cocaïne travaillera dés sa sortie avec Abdul, un trafiquant, travaillant sous les ordres d’un chef inconnu.

Mrado, Serbe, ayant combattu dans les Balkans, ayant tué du « bosniaque et du croate » à Srebrenica, est une brute. Convaincu de n’avoir aucune autre qualification pour survivre, il sait qu’il doit être l’homme de main de la mafia. Il a pourtant envie d’offrir un meilleur avenir pour sa fille Lovisa, en rêvant d’être un meilleur père.

J’ai hâte de lire le deuxième volet de la trilogie de Jens Lapidus, ayant beaucoup aimé son style d’écriture.

En revanche, au niveau de la traduction en français, de nombreuses fautes émaillaient trop souvent la lecture (encore heureux qu’un lecteur attentif de la médiathèque a fait partager son travail de relecture à tous !

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