Après mai – Olivier Assayas

Région parisienne, début des années 70.
Jeune lycéen, Gilles est pris dans l’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, il est tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles.
De rencontres amoureuses en découvertes artistiques, qui les conduiront en Italie, puis jusqu’à Londres, Gilles et ses amis vont devoir faire des choix décisifs pour trouver leur place dans une époque tumultueuse.

Après mai, de Olivier Assayas… Par où commencer.

Le film ne mérite pas le déplacement. Pour plusieurs raisons, en premier lieu il n’y a pas de fil conducteur, il n’y a qu’une succession de scènes, plus ou moins intéressantes montrant la révolte de ces jeunes adultes. Une révolte qui prend sa source après mai 68, ils étaient trop jeunes à l’époque, mais trois ans plus tard en 1971, ils font la révolution dans leur lycée. D’assemblées générales en assemblées générales, ils discutent, refont le monde, se mettent à crier leur désaccord… Un petit groupe veut prendre des décisions plus violentes. Gilles et les autres vont rentrer la nuit dans le lycée et tagueront les murs, colleront leurs affiches, et seront à la limite de se faire attraper par la sécurité. Un des garçons sera reconnu, il a laissé son sac avec son carnet de correspondance à l’intérieur – direction le conseil de discipline ! Puis plus tard pour le venger, ils y retournent et mettent le feu au local de la sécurité… et blessent violemment un des agents… Mais ce qui pourrait être le début de l’intrigue, ne le sera pas. 

Le film patauge… D’un ennui de plus en plus profond tout au long des deux heures…

Olivier Assayas a tenu à prendre des acteurs novices, et cela se sent terriblement. Le jeu est mauvais. Aucune intonation… Mais le pire vient des dialogues… inutiles… bavards… On n’apprend rien ! On rit jaune à plusieurs reprises tellement ils sont ridicules. 

Ce film a obtenu le prix du scénario… et on se demande bien pourquoi. Avons nous raté le but du film ? Son intérêt ? Sa qualité ? Où est ce encore une fois « de la masturbation intellectuelle », ne comprenant rien au propos du film les jurés ont du estimer que c’était un gage de qualité. Pour ma part je considère cela comme une aberration. 

Olivier Assayas a probablement tenu à raconter sa version des années 1970, sexe drogue et rock’n roll… Tout sonne creux. Les grandes soirées hippies passées à brûler de la paille dans le jardin d’un château, et à consommer de la drogue à outrance… 

La période concernée par le film aurait pu au contraire montrer l’émergence du cinéma militant, dans les usines et les combats, mais la réalisation ne s’intéresse pas à ça. Pour Assayas ce qui compte c’est le questionnement du jeune Gilles. Soit… Mais dans ce cas là, bon sang, il faut qu’il exprime ses idées, parce que là pendant 2h, on ne sait absolument rien de ses questionnements, de ses désirs, de ses choix, on le voit errer dans le monde, malheureux partout, avec une mine déprimée.

Ce film est inutile.

2 réflexions sur “Après mai – Olivier Assayas

  1. Je suis plutôt d’accord avec cette analyse. Seule différence : vous parlez de dialogues. Où sont ils ? Pour ma part, j’ai vu un film quasiment muet…..

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