Le Capital – Costa Gavras

20229019.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’irrésistible ascension d’un valet de banque dans le monde féroce du Capital.

On se croirait dans un autre monde, voire une autre galaxie. Le monde du Capital, des banquiers, semble tellement éloigné du notre. Leur monde est rempli de O, de millions, d’arrogance et de pouvoir.

Le film de Costa Gavras montre tout cela, et à quelques reprises, lors de diner en famille notamment, on découvre le monde des « petits », les perdants comme les banquiers les appellent. Les « petits » qui sont choqués par le salaire du banquier, Marc Tourneuil (excellent Gad Elmaleh dans un rôle sérieux), ils tentent de discuter avec lui, de comprendre ce qu’il ressent. Mais ils ne pourront pas, il sortira de la conversation par une pirouette, son téléphone sonne, New York l’appelle.

Le spectateur se retrouve un peu comme les convives autour de la table, on n’arrivera jamais à saisir réellement les motivations de Tourneuil, sa femme parviendra à lui soutirer un soupçon de motivation : « Je veux le respect ».

L’argent, synonyme de respect, d’arrogance également. Se croire tout permis. Jouer avec les chiffres pour le pouvoir. Licencier des milliers d’emplois pour une meilleure distribution aux actionnaires. C’est choquant. On est ébahi pendant ce film. Pendant les deux heures.

La situation semble impossible à changer, les positions sont trop figées pour bouger. Costa Gavras ne présente pas de solutions miracles à cette situation. Il constate. Nous fait constater. Agir, ça sera à nous de le faire… Les dialogues percutants du film montrent bien la situation. Face à une collègue Tourneuil lui fait bien comprendre qu’une autre issue est impossible, il ne peut pas faire marche arrière, redevenir prof d’économie. Mais pour ça, il faudrait laisser l’argent de coté, et le pouvoir. Et les femmes…

Tourneuil est le visage du Capital. Le suivre pendant deux heures est fascinant mais dramatique. Tout est fait pour le bonheur des actionnaires.

Rien pour le commun des mortels…

C’est un film coup de poing. Un peu moins percutant que Le Couperet que j’avais adoré… Mais on passe un bon moment, un vrai thriller où tout s’enclenche progressivement jusqu’à la fin…

 

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